Marathon du Mont-Blanc 2010
Nous avions pris nos quartiers une semaine avant le jour J dans un magnifique chalet, vue sur le mont-Blanc, à Montroc précisément, à une vingtaine de minutes de Chamonix.
Un programme de randonnées et de reconnaissance du terrain a occupé nos journées jusqu’à ce que l’heure du départ sonne.
Samedi 26 juin – 8 h 30 par beau temps :
Anne et moi-même, camelbak gonflé à bloc et armées de nos bâtons, nous avons pris notre « envol » sur l’aire d’atterrissage des parapentes à Chamonix. 12 km plus tard nous passions devant notre chalet où nos camarades nous attendaient pour nous stimuler avant la montée de la Flégère. À cet instant, nous étions à la première barrière horaire avec une demi-heure d’avance ! La montée fut rude, je vous passe les détails, nous sommes finalement arrivées à la Flégère avec 7 minutes de retard sur la barrière horaire. On nous a retiré nos puces, nous étions alors signalées hors course, mais nous avons décidé d’aller au bout. Martial était venu à notre rencontre, il nous a escorté en sandalette jusqu’au sommet. La montagne portaient la voix de nos compagnons, c’était bon, nous y étions ! Derrière la ligne, Jean-Claude m’attendait avec une magnifique médaille qu’il a passée autour de mon cou, Anne recevait la sienne d’un bel organisateur !
Dimanche 27 juin – 7 heures par temps chaud :
Valérie, Christian, Marielle, Jean-Claude, Josefa et Thierry prenaient leur marque sur la place centrale de Chamonix tandis que les hauts parleurs scandaient les conseils aux coureurs en deux langues. Ils étaient concentrés, inquiets, heureux aussi d’y être enfin.
Bernard, Martial, Anne, Margot et moi-même avions revêtu notre tenue de supporter pour les pister.
Premier rdv : tout est ok, Valérie se débarrasse de ses lunettes et Christian prend le temps de vider l’air de son camelbak.
Deuxième rdv : première barrière horaire, tous sourient, ils ont déjà très chaud.
Troisième rdv : troisième barrière horaire, connaissant l’ordre de passage nous scrutons la montagne.
– Valérie concentrée,
– Marielle très concentrée,
– Christian amolli par le mal de la montagne, prend le temps de nous dire deux mots
– Josefa et Thierry décident d’arrêter
– et enfin Jean-Claude, très affaibli par une défaillance qui durait depuis 11 km, est stoppé par la barrière horaire.
Valérie et Marielle sont parvenues au sommet après, respectivement 7 h 30 et 8 h 15 de course. Christian a poursuivi après que sa puce ait été retirée et est arrivé à 9 h 01 de course. Jean-Claude était là pour embrasser ses amis et les féliciter.
Grande émotion à Plan Praz !
La coutume veut que les événements soient dignement fêtés, c’est ce que nous avons fait.
Deux jours plus tard, Jean-Claude a souhaité monter à la Flégère, pour « compléter » sa connaissance du parcours… Marielle et moi l’avons accompagné. Au retour, dans la descente, un chamoix a croisé son regard un long moment. Nous sommes restés suspendus à cet instant de grâce qui lui était dédié.
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