Marvejols-Mende: la légende
22 Juillet 2007 : Sur le chemin de mes vacances à Avignon pour le sempiternel Festival, un petit détour par la Lozère, haut lieu de la course à pied en France avec la mythique Marvejols-Mende.
C’est une des plus belles courses sur route de France par son super parcours en pleine nature dans une magnifique région (attention c’est un peu vallonné), une bonne ambiance pendant 3 jours : animations, expo photos, aligot party, feu d’artifice et course en petite tenue à minuit (c’est chaud !) et dont la devise est : "la perf d'accord, la fête d'abord". Sa distance est atypique avec 22,4 kms. Rappelons aussi que ses organisateurs furent précurseurs en 1973 avec les femmes qui couraient avec les hommes (les courses leur étaient interdites alors) et plus tard avec la création des catégories vétérans puis jeunes.
Les lozèriens sont vraiment des gens accueillants et sympas à l’image de l'organisateur Jean-Claude Moulin, homme jovial et zen au faux air de José Bové et très disponible. Il est aidé par 580 bénévoles pour assurer une organisation très pro et maîtrisée avec une sérénité déconcertante (pas de stress ressenti par les coureurs).
Déjà une proximité incroyable des champions internationaux dès la veille (Z, Diagana, Hafida Gadi, El Hamadi, kenyans, éthiopiens, marocains, colombiens, pays de l’est, ...) au buffet d'après présentation de toutes les délégations (un air d'ouverture des Jeux Olympiques avec 37 pays représentés), après la course dans l'aire d'arrivée et au final lors du show de la remise des prix dans la grande salle du théâtre (musique techno, speaker professionnel, drapeaux des délégations présentes…) .
Un peu dur le lever à 5h30 pour ne pas rater le dernier bus à destination du départ à Marvejols. Après l’attente au gymnase et quelques étirements, nous voilà tous lâchés à 9h00, les 4000 coureurs sur ce parcours exigeant que nous avions heureusement reconnu en voiture pour en mesurer toute la difficulté. Après le hors d’œuvre des 5 kms plat servant d’échauffement, arrive le petit pont de pierre annonçant le plat de résistance, à savoir la montée du col du Goudard. Dommage, pas le temps de flâner sur ce "pont des écureuils". Ambiance Tour de France ensuite dans ce col avec ses inscriptions au sol au fil de la montée, la célèbre "Ici commence l’Enfer" ou "Tamalou" ou encore "Glace à la vanille",… Les spectateurs sont massés au village de Goudard avec l’accompagnement folklorique qui convient et un hélicoptère tournant au sommet (ce n'était pas la télé mais le secours d'urgence au cas où).
Le soulagement avec la descente de 5 kms en forêt (attention elle peut faire mal si on la descend de façon compétitive 12% sur macadam). Mais s’annonce déjà la 2ème difficulté, la côte de Chabrits avant la descente sur Mende et le dernier kilomètre en légère montée à travers 2 rangées de spectateurs très chaleureux comme dans les grands cols du Tour de France.
Le record kenyan vieux de 10 ans est amélioré de 33" par le marocain Marda en 1h11'13" à sa 1ère participation (presque 19 à l'heure ! !). Victoire aussi de la petite kenyane Kimayo en 1h23' (celle qui a gagné l'Humarathon 2007). Record de victoires avec 5 pour notre parrain, le grand Dominique Chauvelier. Quant à Stéphane Diagana, invité d'honneur de cette 35ème édition, il a eu l'impression a-t-il dit d'avoir fait un 30 Kms et non un 22,4 pour sa 1ère participation conclue en 1h41'. Il reviendra. Benoît Z est le 1er européen en 1h16' à la 13ème place derrière 12 africains. Il finit cette année après son abandon au 12ème km en 2004. Un voisin d'Antony qui a dignement représenté le TU Verrières-le-Buisson avec la 23ème place pour le senior Achour Boubekeur, juste 3' derrière Z en moins de 1h20(17 de moyenne !)
C’est une super course dont nous gardons un merveilleux souvenir pour l’avoir fait sans aucun stress, alternant course et marche dans les parties les plus dures.
A l’image des 7 fidèles ayant participé aux 35 éditions, nous reviendrons comme beaucoup avec grand plaisir afin de partager les valeurs de Marvejols-Mende (fidélité, convivialité, solidarité, fête,...).
PS : un grand merci à Thierry qui a sacrifié son entraînement spécifique et sa course le matin même pour m’accompagner, moi et ma "sciatique". Quelle frustration cela aurait été d’être derrière les barrières du dernier kilomètre après avoir reconnu ce légendaire et magnifique parcours !
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