Ecotrail Paris : Pierre vient à bout de la boue !
Bon l’histoire en fait commence l’automne dernier après le marathon de Berlin ou j’avais eu d’excellentes sensations et pas trop envie à la suite de celui-ci de refaire Paris avec la canicule subie en avril dernier. Banco donc pour une course locale sur grande distance en objectif de l’hiver-printemps 2018 et après quelques tergiversations, finalement ce sera le 80 km de l'Ecotrail de Paris. Pour cela j’ai aussi pris l’option de séances de Pilate hebdomadaires pour améliorer mon gainage et essayer de courir droit (n’est ce pas Géraldine).
En début de saison, j’ai donc plutôt mis des trails que des corridas à mon programme post marathon 2017 avec comme petite mise en jambe la R4C où j’ai tout de même un peu souffert. Bref, ensuite le 33 km 600D+ de la petite 0rigole passé sous silence en décembre 2017 mais fini en 3h30 par -2°C et avec la boue, ce qui m’a bien donné confiance. Avec Nathalie et Bruno (dossard 715 et 903 plus bas), je suis aussi allé aux « entrainements » spécifiques de l’Ecotrail dispensés par Xrun, un de leur partenaire, tout en suivant le programme classique de ROUTE 109 avec une attention particulière pour les parties PPG et renforcement musculaire souvenez-vous J - bonne idée aussi d’Eléna d’avoir ajouté du step et des fentes.
Enfin, je me suis inspiré d’un programme « préparer un trail de 80 km » de jogging international pour ma préparation qui a donc inclus pas moins de 4 sorties longues de 4h, 4h30, 5h et 4h en rando-course. Pour faire court, avec la reconnaissance de la quasi-totalité du parcours, j’ai fait 575 km lors de cette préparation dont de nombreux tours du micro-circuit de côtes le long des fontaines du Parc de Sceaux cher à Josefa. Et surtout et c’est certainement le plus important j’ai fait 15 jours de récup et d’affûtage final ‘ie regarder les potos des givrés qui se reprenaient la préparation marathon - à partir du 5 mars. Enfin, après quelques sorties sous la neige et la pluie, un peu sur terrain gras donc, la dernière semaine arrive – Les inscriptions sont closes, plus personne ne veut prendre mon maillot ou m’accompagner en dehors de mes collègues de travail (3 sur le 80 , la recherche en biologie a peut être à voir avec autant de masochisme bref…).
Grosse période de doute et de surveillance de la météo pour cette dernière semaine, j’ai mal partout, des douleurs aux extenseurs, tendinites, raideurs des épaules et puis cette météo qui dès le 8 mars nous promettait un départ à 0°C avec vent du nord est à 25 – 40 km/h. Comme tout bon biologiste je me suis défendu à coup de chiffres et de programme. – d’où la préparation d’une check-list telle que celle-ci dessous :
Enfin, la météo nous fixe (vendredi soir) temps 4 à 8°C, pluie intermittente – mais bon tout est déjà prêt, je ne change plus rien à mon/mes sacs – sauf le bonnet que je laisse dans le sac de consigne. Et samedi matin, après un brunch consistant, sous des trombes d’eau à Antony, Bruno, mon partenaire de quelques sorties longues vient me chercher en voiture pour le départ.. Gros doute dans la voiture – même si on peut s’abriter avant le départ ensuite il faudra plonger. Divine surprise à Trappes (car le plan d’eau de Saint-Quentin est à Trappes comme le parc de Sceaux à Antony ; vous me suivez ?) il ne pleut pas.
Enfin si, il bruine légèrement – j’enfile donc mes Cascadia sur mes chaussettes étanche, mes mini-guêtres, le fuseau X-Bionic et sur le haut, au-dessus de mes 4 couches (sous-vêtement technique manches longues, maillot du club manches longues, ma veste fluo jaune, ma veste étanche noire avec capuche), je rajoute ma polaire et le traditionnel sac poubelle découpé –
Finalement si vous regardez les photos jointes, on n’était pas nombreux en sac poubelle –
Le départ une partie du groupe Xrun (Nathalie 715) moi et Bruno (903)
On est tout de même 2198, mais ce n’est pas la foule, ça discute, rigole un peu nerveusement car tout le monde a vu le terrain se dégrader depuis 15 jours mais le sujet reste un peu tabou. Il y a tout de même une joëlette de « Dunes d’Espoir » dont le départ à 12h est salué avec force viva. On se resserre, je profite d’un voisin pour enlever le sac, la polaire qui finit dans son sachet étanche dans mon sac à dos. Enfin, c’est à nous, j’enfonce ma casquette sur la tête et on part dans le champ – j’ai le sac poubelle à la main, je n’ose pas le jeter et le glisse dans une poche- c’est le départ genre cross. Immédiatement j’ai mal aux jambes – ces satanées prairies sont des casses pattes terribles, Holà !! doucement me répète Christian R. (déjà des hallucinations ?), je respire un bon coup et me laisse porter en essayant de tenir droit et en allégeant la foulée – Cela bouchonne dès la première flaque au début du chemin stabilisé pas très large – je note le 3 km - quasi immédiatement on commence à avoir chaud – 10 minutes plus tard, j’ôte la veste étanche qui fera donc la moitié du trajet attachée à mes hanches par-dessus la ceinture, première pose pipi.
2 km : tout va bien J
Premier échange avec un voisin – la piste est déjà boueuse. C’est normalement un vrai boulevard mais voilà on est le 17 mars 2018 … Et puis je perds Bruno mon partenaire qui n’a pas récupéré de son coup de chaud et glisse en arrière des groupes qui se sont très vite formés au nord du lac puis au passage du vélodrome, après la passerelle de Saint-Quentin, la traversée des parcs se fait tout tranquille car j’espère le retour de celui-ci.
Le terrain est humide, il pleut, le moindre talus est déjà glissant mais rien d’anormal on a payé pour cela. Enfin tout de même cette partie qui devrait être roulante jusqu’au ravito de Buc est déjà bien grasse et les premières montées au dessus des étangs de la Minièresont déjà l’occasion d’observer des ruisseaux de boue et des flaques – et puis ouvrir ma première gourdasse de crème de marron – Ensuite on remonte jusqu’à la A86 (A12) au passage de Saint Cyr avant de partir le long du camp de Satory – déjà c’est terrible, le terrain est gras et il colle ! Plusieurs ont déjà déchaussé – j’en suis encore à éviter les flaques et à naviguer dans la boue mais bon.. Il neige, les chemins au-dessus des derniers lacs avant Buc permettent tout de même de courir un peu et déjà arrive le ravito de Buc, 112 m – 22,7 km environ et 246 D+ il est presque 15h soit prêt de 2h45 : 8,3 km/h c’est pas extra- mais bon ! rester dans les temps et ne pas s’emballer – tout va bien – première boisson chaude, je recharge ma poche à eau, mon bidon (jus de raisin/pomme/sel dont j’ai bu 100 ml) d’eau et je remplis les poches (plastiques zippées prévues pour cela) de morceaux de banane et de noisettes et amandes. Pose pipi au chaud aussi, enfin je repars presque frais – Mais mon partenaire n’est pas arrivé. Dommage ! J’ai déjà passé 7 mn ici, si je tarde, je vais me refroidir. Je culpabilise un max de l’abandonner ! Je suis dans les temps mais pas en avance plus que cela.
Et là maintenant cela va être le dur – prochain vrai ravito à Chaville Km 57,7 et 600 D+ en plus --- à ce moment je ne compte pas trop sur l’arrêt à Meudon/Clamart aux Orphelins d'Auteuil– (46 km, 827 D+) à 23,3 km de Buc
Enfin, départ sympa le long de la Bièvre, dans le mauvais sens, mais c’est plat propre tout le monde rigole – Fred nous prend en photo au passage –
Au premier bon raidillon j’appuie sur les jambes et on s’élève, boue, cailloux, mais rétrospectivement qu’est-ce que c’était propre – un peu plus loin la situation se complique sur la monotrace, il y a des gens qui souffrent et pourtant on a quitté Buc que depuis une demi-heure, les bénévoles/secouristes en vélo en bavent. Et puis je rattrape la joëlette qui est bloquée – il m’a semblé que l’un des porteurs s’est foulé la cheville mais je n’en suis pas sûr et le passage est trop étroit pour s’arrêter à côté d’eux. Là il neige, la température a bien chuté mais je vais bien, ni chaud ni froid, aucune envie de prendre des photos et j’avance- on passe le Guichet de Jouy on remonte sur les flancs des collines vers le dernier passage de l’A86 ; cela commence à devenir vraiment gras et sur le haut un marécage - on avait déjà repéré le passage avec Bruno et comme on l’avait calculé je passe en ligne droite – j’ai l’eau au-dessus des chevilles mais pas longtemps et c’est pas glissant a contrario des passages sur les herbes de côté où plusieurs se sont embourbés.
Il neige, un peu plus loin je recroise Fred pour les dernières images de jour avant de passer l’A86 et de nouveau valider l’utilisation de mes chaussettes étanches dans l’énorme flaque sur la route goudronnée juste après. Mais c’est froid car cette fois ci j’ai eu de l’eau à mi mollet. Enfin, ce ne sera pas la dernière fois de cette course …
Je ne réfléchis pas trop à ce moment-là mais j’essaye de voir les choses en positivant, je n’ai pas eu de mur de 30 km, le chemin est gras mais praticable, et puis après les deux premières montée-descente on rattrape le petit chemin à l’horizontale bien sympa qui court sous Vélizy. Là, juste le temps d’être épaté par les gars qui courent en sandalettes ! Quels barjos !! enfin pourtant ils ont l’air normaux. Je tape le bout de gras avec un Italien qui a l’air tout heureux d’être là et qui lui prend le temps de faire des photos. Arrive la dernière remontée vers le carrefour de Vélizy (là où on croise le tram) la route est couverte de boue… la descente vers Viroflay est terrible et dans la montée, je dépasse quelques marcheurs en perdition tout de travers - moi qui suit toujours dans les derniers sur cet exercice. Enfin c’est long mais il fait jour. Pour faire court, à ce moment-là toutes nos illusions ont disparu, impossible de courir en montée (normal) mais aussi en descente car il y alors des épaisseurs de boue plus ou moins liquide d’un minimum de 20, 40 cm de profondeur et même sur le plat il faut surveiller en permanence le terrain car il est déjà un peu inégal sur un parcours normalement agréable et roulant. Tellement bien que les difficultés connues du parcours : côte de l’allée noire, descente le long du réservoir, semblent faciles --
Enfin montée descente, boue à tous les étages et arrive la montée vers le tapis vert au coin nord-ouest du petit Clamart à deux pas de mon parcours d’entrainement du midi. 40 Km environ, Mais là je souffre, malgré un coup de crème de marron sous la langue, la nuit arrive il me semble et puis la descente dans un parcours que je connais est complètement détruite – la monotrace est une flaque de boue avec passage de tronc d’arbre obligatoire – enfin dernière remontée par un passage que nous appelons la côte pourrie car très raide irrégulière et caillouteuse ! En fait il n’y a pas de boue, c’est un plaisir. 15 minutes et enfin, on redescend sur Saint-Philippe de Meudon (les Orphelins d’Auteuil) – je ne connaissais pas et c’est vraiment un site remarquable dommage qu’il n’y ai que de l’eau et pas de vue sur Paris – mais l’observatoire prochain point culminant est juste en face (on y croit) – Il est 18h48 soit 6h33 de course aux Orphelins à Meudon, 146m 46 km, 827D+ depuis le départ et 581 D+ depuis Buc. Rien à manger là, je tape dans mes réserves et je mets de l’Isostar dans ma gourde mais ne touche pas à la poche à eau que j’ai bien vidée pourtant.
Reste 11 km environ pour arriver au juge de paix : Chaville. 3 minutes de pause et je repars plein d’espoir, tout doucement on rejoint la ville. Ouf, un peu de goudron pour envoyer et pour remonter jusqu’à la terrasse de l’observatoire (mais en marchant hein ! il n’est déjà plus question de faire le faro).
Sur la terrasse la nuit tombe et je fais le tour (on aurait pu tricher en coupant direct vers la sortie mais cela ne m’est pas venu à l’esprit – j’ai presque regretté après) – Et là on arrive dans le bois enclos de l’Observatoire que je connais déjà comme un parcours d’allée forestière humide – petite dose de crème de marron – Il y a des panneaux attention arbre tombé !! Il y aurait dû y avoir « Bienvenue dans la boue des Enfers » --- ce n’est plus un chemin mais une marre de boue de 4-5 km au moins – Et il fait nuit, ma frontale est bien quand je suis seul mais trop faible comparée aux autres, lorsqu’ils sont derrière moi cela m’éblouie et je ne vois plus rien – quand il n’y a personne c’est la buée de ma respiration, je tourne la casquette de côté c’est un peu mieux– je double une dame qui chantonne j’en ai marre mais j’en ai marre – Moi pas du tout mais je sais qu’il faut aller jusqu’à la sortie et revenir – j’essaye tout : marcher sur les bords, au milieu, sur la trace du prédécesseur immédiat – mais rien n’y fait, la boue essaie au moins 10 fois de m’enlever qui la chaussure droite qui la gauche. Enfin je craque et prend un rythme de croisière TOUT DROIT – les flaques finalement ne montent pas plus haut que la mi-mollet sauf une. A voir dans https://www.youtube.com/watch?v=N0YB6mi3v_A (ECOTRAIL DE PARIS 2018 - L'ECOMUDTRAIL 80KM !! – YouTube environ à 10 min 30 sur le film -
Bref après un temps infernal ou j’ai eu l’impression de courir mais à une vitesse de petite marche on arrive aux escaliers du coin sud-ouest et on redescend jusqu’à l’étang de Meudon et son restaurant tout illuminé et il y a des gens pour nous encourager – Bref, c’est reparti, on repasse sous la N118 (sur le parcours de Paris-Versailles), coupe vers les trois Menhirs. – Le ravito n’est plus loin – plus que quelques descentes/montées boueuses de plus et j’arrive à Chaville au fameux ravito du parc de la Mare Adam (147m, Km 57,7 depuis le départ ; 1098 D+). IL est 20h53 soit 8h38 de course – 2h10 minutes pour faire 11 km et 266 D+ !! Là c’est la Bérézina, le ravito est un champ de boue, tout le monde a l’air désespéré même les distributeurs de soupe qui arrivent tout juste à fournir. Les tables sont mouillées, les poubelles de tri pleines et plutôt pas bien triées en surface, les cartons et déchets s’accumulent dans les tentes.
Enfin là, je mange banane poignée de noisettes et amandes, fromages (mais pas de saucisson. . .) et surtout deux soupes chaudes. Un gars qui est là me dit : « Aller, on va le faire, on est venu pour se la faire cette tour Eiffel. » Car oui à ce moment je sens que la victoire est proche et possible, il me reste 4 heures pour faire les 23 km restants ! je m’en sens capable et le terrain sera bon dans le parc de Sain-Cloud (Humf ! heureusement que je ne connaissais pas la réalité de celui-ci). Aussi sec, Je recharge mes sacs plastiques – mais en fait le temps passe très vite et j’ai soudain froid, j’enfile ma veste étanche qui a pris la boue – je ne peux plus zipper la fermeture éclair qui est encroûtée – tant pis où est la sortie vite déjà 9h10 il ne me reste plus que 3h45 …
Enfin, prévenu de la glissade (voir à 11 minutes 27s) par un bénévole, je sors du ravito doucement puis plus vite on arrive dans la traversée de Chaville, les jambes sont froides, les cuisses dures, mais cela avance bien. La montée est rude, le vent froid encore, vite mes gourdes de crème de marron, on redescend sur les étangs de Ville d’Avray dans une sente tellement boueuse que je craque et prend l’allée juste à droite, elle est pleine de flaques mais au moins les fonds de celles-ci sont solides sous le pied et ne cherchent pas à te retenir. Bref on remonte dans le bois de Fausses Reposes et on arrive derrière un cimetière par la route de l’impératrice puis c’est de nouveau Ville d’Avray et la descente vers l’entrée du Parc de St Cloud – il est 10h quelque chose, c’est bon, je passe la grille et j’y vais : à gauche puis à droite la petite montée après l’allée principale, on marche, il y a du monde qui commence à sentir la fin – un groupe avec son « coach » qui motive ses troupes, le virage vers la droite, c’est gras ?? Bon cette allée gravillonnée ne devrait pas mais on verra plus tard, arrêt pipi, je perds le groupe et après une longue descente le rattrape comme on coupe le long de la Faisanderie ! De nouveau c’est bien pourri, enfin pas de problème je passe tout droit mais c’est de plus en plus profond. On rejoint l’allée qui passe au-dessus de la voie rapide et c’est de nouveau la Bérézina, la boue profonde, collante, froide aucun échappatoire et donc encore un bon km, malgré la crème de marron c’est dur. Mais un petit coup sous la langue et mon cerveau voit la vie en rose, on sort de la boue, une petite descente sur les pavés. Qu’ils sont doux au pied !! Penseriez-vous dire cela en fin de course, vous ? Bref je remonte le fer à Cheval tranquille je sais qu’à la sortie il y a au bout de l’allée le dernier ravito dit « Saint-Cloud », un coup de crème de marron pour repartir en petite foulée et …
23h08 Saint Cloud, 98m 63,9 km, 1369 D+ depuis le départ, 11,7 km et 276 D+ depuis Chaville à 5,19 km/h – ça je l’ai vu après – pas terrible hein-
Là je souffle, me précipite vers les soupes bien chaudes, le sol est dans le même état qu’à Chaville, et puis le commissaire de course annonce : « Vous avez 20 minutes d’avance sur la barrière horaire de 11h30 » !! Il est à côté de moi je prends cela comme un conseil personnel ! Je remplis ma gourde d’Isostar et je repars, tant-pis pour le change que je porte depuis le départ. L’arrêt a été tellement court que ma montre ne l’a pas enregistré.
Tout le monde panique un peu, finalement l’arrêt est suffisamment court pour que je ne me refroidisse pas et la descente se fait en douceur. Comme d’hab, la remontée sur la passerelle pour passer la voie rapide et redescendre sur le quai de seine fait mal. Hop noisette, crème de marron. On arrive sur le quai les descentes d’escaliers font mal aux cuisses, plus que 11 km la tour Eiffel se fait désirer avec la brume on ne la verra que bien après le parc de l’ile Saint-Germain. Là il y a encore de la boue, Je vous dis. Elle nous a suivi jusqu’au pied de la Tour Eiffel. J’ai accroché une Belge qui se demande ce qu’elle fait là avec près de deux heures de retard sur sa précédente édition. Bon on fait du Cyrano (marche 5 minutes, courses 10 minutes) mais doucement cela revient finalement je la perds sur les quais. Le trajet fait une petite boucle et remonte sur le pont en face de la Maison de la Radio pour prendre l’ile au Cygne ! Je suis heureux ! Quelques photos, officielles cette fois, pour le prouver :
J’en ai perdu ma casquette . . .
Mais j’ai du mal en dépit de nouvelles doses de crème de marron sous la langue : à l’angle de Bir-Hakeim il faut descendre sur le quai et pas filer tout droit vers la tour. A ce moment je perds de vue les deux coureurs qui me servaient de ligne de mire depuis Saint-Germain. Après une centaine de mètres, plus personne, ni devant, ni derrière, pas de rubalises. Je suis perdu !! Heureusement des clients d’un bateau mouche m’indiquent l’accès vers le pont (caché par les bus et l’ombre) et je repars. C’était un coup à revenir en arrière. Bref je monte sur le quai maintenant il y a des barrières et de la rubalise – il faut encore faire le tour du coffre-fort qu’est devenu le rez-de-chaussée de la tour mais enfin encore un peu de boue, des bénévoles qui me préviennent d’une marche d’un BON cm créée par une dalle de béton – Il devait y avoir plus abîmé que moi – et enfin le guichet, le ticket pour la descente et les escaliers vers le haut.
Bon, il m’a fallu 5 mn presque pour monter en dépassant deux types dont un gars complètement halluciné. Mais enfin l’arrivée : le 1er étage de la Tour Eiffel – 58 m
0h53 du matin , 12h38’19" pour 80 Km, 1488 D+. 7 minutes avant la barrière horaire !!
Tellement euphorique que j’ai juste pris un gobelet de bière (pas terrible) et toujours pas de saucisson descente à pile pour chercher mes vêtements et là pas mal ou presque – allez revoir https://www.youtube.com/watch?v=N0YB6mi3v_A j’étais avec eux dans l’ascenseur.
Les sacs étaient restés dans les camions bien glacés mais la douche était dans le gymnase chauffé et l’eau était bien chaude ! C’était un grand luxe même si les douches étaient pleines de terre, j’en suis reparti vers 2H du matin ou plus pour prendre un taxi et rentrer. Pour note, les chaussures de rechange, les sacs plastiques pour mettre les affaires dans un état indescriptible ... Tout cela est bien utile quand on veut prendre un taxi. Et j’en ai trouvé un très vite heureusement. Bref à 3h du mat dodo ou presque car j’avais tout de même des courbatures partout.
En conclusion ! Je l’ai fait mais je ne recommencerai pas ici de si tôt !
Le coup de la crème de marron sous la langue c’est extraordinaire pour les coups de mou, je vous conseille. Finalement la préparation a payé car pas de blessures, de crampes, de tendinites sévères, ni même d’ampoule et si j’ai le muscle mou je n’ai plus de courbature trois jours après. En fait dans l’histoire, j’ai eu du bol de partir doucement heureusement sinon c’était un coup à me griller. J’ai réussi à manger régulièrement mais en petite quantité ! j’ai eu du bol de ne pas avoir froid. Et puis les chaussettes étanches associés aux guêtres pour éviter les graviers dans la chaussure (mais pas le sable) c’est super. Il manquait du saucisson au ravito mais les noisettes et les amandes c’est très bien surtout quand c’est un peu mouillé.
Mon téléphone s’est mis en rade à Chaville (trop froid) et ma montre m’a lâché à 8 minutes de la fin. Au Km 79 !! Pensez à tester un système pour brancher la batterie de secours (que j’avais dans ma ceinture mais avec un câble trop court pour brancher la montre et pas celui nécessaire pour le téléphone).
Temps total 12h38 et temps d’arrêt au ravito environ 25 minutes au total : 7 minutes à BUC ; 3 minutes à Meudon ; 13 minutes à Chaville ; 2 minutes à St Cloud (pas vue par ma montre…)
18h48 soit 6h33 de course aux Orphelins à Meudon 146m 46 Km, 827D+ depuis le départ et 581 D+ depuis Buc
20h53 soit 8h38 de course à Chaville, parc Mare Adam 147m, 57,7 Km 1098 D+.depuis le départ ,
23h08 St Cloud,98m 63,9 km, 1369 D+ depuis le départ, 11,7 Km et 276 D+ depuis Chaville à 5,19 Km/h